La posturologie

La posturologie n’est pas une profession en soi mais plutôt une spécialisation dans sa propre discipline. Il existe des posturologues parmi les médecins, les dentistes, les ostéopathes, les kinésithérapeutes, les podologues, les logopèdes (orthophonistes pour nos amis français),…

Le posturologie est une spécialité médicale qui étudie les mécanismes de régulation physiologiques de la stabilité posturale ainsi que ses dysfonctionnements.

Il ne faut pas confondre la façon dont on se tient et la façon dont on bouge !

La posture statique est le reflet d’adaptations qui se sont installées avec le temps au fur et à mesure des expériences vécues et des contraintes exercées sur le corps.

En posturologie, nous portons davantage notre attention sur la façon dont le corps bouge et s’adapte. Les tests dynamiques nous permettent de comprendre les compensations que le corps a mis en place et sur lesquelles nous allons pouvoir agir rapidement.

Consultation

Le maintien de la position debout constitue pour l’homme un véritable exploit biomécanique et neurophysiologique.

Pour y parvenir, il a donc développé un système de régulation posturale grâce auquel il peut tenir debout en dépit des contraintes extérieures (sol incliné ou glissant…) ou intérieur (respiration, circulation sanguine…), mais également s’orienter dans l’espace et préparer ses mouvements avec précision.

 

Le posturologue réalise un examen clinique spécifique statique et dynamique afin de comprendre comment le corps fonctionne.

Il identifie, par cet examen, les contraintes et compensations qui peuvent être à l’origine des plaintes du patient.

Il élabore ensuite un plan de traitement qui consistera, soit à un traitement manuel pour libérer les tensions parasites qui empêche le corps de fonctionner normalement, soit à agir par l’intermédiaire des entrées posturales (pieds, œil, bouche), notamment en réalisant des semelles spécifiques, pour inciter le corps à modifier sa façon de fonctionner et réintégrer les boucles de régulations corporelles qui ont été dérèglées.

Les deux traitements seront souvent combinés pour plus d’efficacité et de pérennité.

La consultation

Elle permet de déterminer les perturbations du système postural pouvant générer des douleurs. Le bilan se déroule comme suit :

  1. L’interrogatoire minutieux qui renseigne sur les motifs de consultation, les plaintes éventuelles, les perturbations des récepteurs du système postural (locomotrices, viscérales, ORLs, émotionnelles,…), les antécédents traumatiques et micro-traumatiques,…

  2. L’examen morphostatique qui permet d’évaluer le tonus musculaire en station debout ainsi que la position des différents segments du corps.

  3. Les tests toniques et manœuvres spécifiques du système postural (debout et couché) qui caractérisent les dysfonctions du système postural.

  4. Ce bilan clinique postural peut être complété par la suite par :
    L’étude instrumentale stabilométrique qui enregistre et analyse sous forme de courbes les oscillations de la posture debout et permet donc d’objectiver l’instabilité posturale du patient.

  • En pratique

    Lors de la première consultation, le bilan postural complet est effectué.

    Lors de la deuxième consultation (premier contrôle), on évalue après 2 à 3 semaines le traitement mis en place.

    Les consultations suivantes se réaliseront en fonction de l’évolution du traitement.

    Si vous possédez des examens complémentaires récents, vous pouvez les emmener avec vous lors de la première consultation.
    Apportez également une à deux paires de chaussures que vous portez le plus souvent et vos semelles si vous en portez. Si vous pratiquez une activité sportive régulière, apportez également vos chaussures de sport (jogging, football, tennis,…).

  • Le domaine d’action

    Les troubles posturaux ne se limitent pas uniquement à l’adulte mais sont rencontrés dans l’ensemble de la population.

    Les enfants, peuvent présenter des déséquilibres posturaux tels que : genu valgum, pieds plats, troubles de la marche,…

    L’examen postural chez un enfant peut être effectué lorsque le schéma du cycle de marche est établi, c’est-à-dire vers 4 à 5 ans, sauf en cas de chutes fréquentes et précoces où il peut alors être effectué plutôt.

    Les adolescents (période de croissance importante), chez qui peuvent s’installer des déformations du rachis (scolioses) mais également d’autres pathologies liées à la croissance (maladie de Sever, Osgood-Schlatter…).

    Les adultes, qui présentent des algies de l’axe rachidien : lombalgies, dorsalgies, cervicalgies… ainsi que d’autres dysfonctionnements de l’appareil locomoteur du type : podalgies, gonalgies, coxalgies, tendinopathies et instabilités diverses.

    Les personnes âgées dont le vieillissement du système postural entraîne également une modification de la posture et de la stratégie d’équilibration provoquant des douleurs rachidiennes et des membres inférieurs. Cette instabilité posturale aura un impact sur leur équilibre et le risque de chutes.

    Les sportifs, chez qui il est important de prévenir et traiter des troubles de la stabilité et du mouvement afin d’optimiser le geste sportif, d’éviter toutes les pathologies dues à l’activité sportive. Pas de geste optimal sans stabilité performante.