La kinésithérapie

Le kinésithérapeute rétablit et rééduque la fonction physique du corps par la gymnastique médicale associée ou non à des techniques de massage ou des machines médicales adaptées à son domaine d’action.

La notion de rééducation est primordiale. Le kinésithérapeute va permettre, tout au long des séances qu’il réalise, la stabilisation de l’amélioration de l’état de santé. Son intervention est à la fois curative et préventive ; il informe, éduque et autonomise le patient dans la prise en charge de sa santé.

La kinésithérapie est soumise à la prescription médicale.

Différences entre ostéopathie et kinésithérapie

Ostéopathie et kinésithérapie sont souvent confondus. Pourtant, les deux professions sont bien différentes mêmes si elles collaborent étroitement la plupart du temps.

Non, l’ostéopathe n’est pas celui qui craque et le kiné celui qui masse !!

L’ostéopathie consiste en une intervention relativement limitée (1 à 3 consultations), et se situe, en général, en amont de la kinésithérapie afin de préciser les plaintes, diminuer les douleurs et améliorer le fonctionnement général corporel. La kinésithérapie est souvent indiquée par la suite pour renforcer, stabiliser, rééquilibrer, rééduquer le corps et assurer une amélioration durable de l’état de santé. C’est pour cela qu’il est nécessaire de réaliser un certain nombre de séances chez le kinésithérapeute.

Le kinésithérapeute intervient également dans la réhabilitation motrice après une opération, un accident ou dans le cas de maladies chroniques ou dégénératives afin de retarder la dégradation et l’évolution de ces maladies. L’intervention de l’ostéopathe sera, dans ces cas, très limitée et secondaire à la kinésithérapie.

En résumé

L’ostéopathe est un clinicien qui utilise des techniques manuelles pour agir sur la douleur et améliorer le fonctionnement corporel.

Le kinésithérapeute rééduque le patient, par des exercices (gymnastique médicale), afin de renforcer le fonctionnement corporel et le stabiliser dans le temps. Il utilise ses mains ou des appareils adaptés à son champ d’action pour arriver à ces objectifs.

Consultation

L’intervention du kinésithérapeute est soumise à une prescription médicale qui a établi un diagnostic médical (lésionnel).

Le kinésithérapeute réalise une anamnèse ainsi que des bilans lui permettant d’établir un diagnostic spécifique (fonctionnel). Un code est spécifiquement adapté à cette consultation.

Il établit ensuite un plan de traitement qui tiendra compte des facteurs personnels du patient.

Le remboursement mutuelle est de 80% à concurrence de 18, 30, 60 séances ou plus en fonction de la pathologie que présente le patient.

  • Le domaine d’action

    Le domaine d’action du kinésithérapeute est très large et couvre tous les troubles de l’appareil locomoteur pour autant qu’il vise la récupération et de rééducation de la fonction du corps physique.

    Troubles ou déficiences de l’appareil locomoteur dans le cadre de la récupération de la fonction motrice, locomotrice ou d’amélioration de la performance.

    Après chirurgie orthopédique, cardiaque, pulmonaire, dans le cadre de la récupération de la fonction motrice, locomotrice et du retour à l’état de santé.

    Maladies dégénératives dans le cadre de la stabilisation ou du retard de dégradation du patient.

    Gestion périnatale et post natale, dans le cadre de la prévention des troubles liés à l’état de grossesse pour la mère et l’enfant et dans le cadre de la récupération de la fonction.

    Chez les enfants dans le cadre de problèmes respiratoires ou dans le cadre du développement psychomoteur.

    De manière générale, dans le cadre de la prévention et d’éducation du patient à la santé.

  • Extraits du profil de compétence établit par le conseil de la kinésithérapie en mars 2010

    Source : Conseil National de la Kinésithérapie. Profil professionnel et de compétence du kinésithérapeute en Belgique. Bruxelles: SPF Santé Publique, Sécurité de la Chaine Alimentaire et Environnement. Mars 2010.

    Bien que s’occupant principalement du mouvement et de la fonction, le kinésithérapeute s’intéresse aux origines des problèmes de santé et aux conséquences de maladies, dans le but de préserver la santé, d’optimaliser l’indépendance fonctionnelle, de gérer les incapacités physiques et la limitation des activités et d’aider à la réintégration dans la société. Il consacre également une grande attention à la prévention et à l’éducation des personnes.

    Le kinésithérapeute examine d’un point de vue fonctionnel les possibilités du patient afin d’analyser sa problématique. Au cours de cette analyse, le kinésithérapeute recherche les facteurs responsables du problème de santé et ses influences, en concertation avec le patient.

    Le traitement vise à optimaliser la motricité du patient en fonction de ses capacités et de ses besoins.

    Le kinésithérapeute s’efforce d’adapter son traitement en tenant compte du contexte spécifique du patient.

    Après avoir procédé à l’examen, le kinésithérapeute situe le problème de santé, pose son diagnostic et établit le plan de traitement.
    A cette fin, il se base sur des modèles diagnostics scientifiquement fondés. Pour définir le problème de fonctionnement dont souffre le patient, le kinésithérapeute peut par exemple faire appel à la Classification Internationale Fonctionnelle4 (CIF).

    Pour son traitement, le kinésithérapeute utilise différents moyens thérapeutiques en se basant sur son expertise clinique, l’Evidence Based Practice (EBP) et en respectant les droits du patient5.

    Au sein de la kinésithérapie, la thérapie du mouvement ou gymnastique médicale a de tout temps été perçue comme le centre de la prise en charge , associée ou non au massage et à la thérapie physique.
    Sont aujourd’hui aussi considérées comme relevant de la kinésithérapie : l’infomation et l’accompagnement, la guidance et l’exercice, les thérapies physiques, les actes manuels et la prévention.

     

    Le kinésithérapeute se concentre sur les problèmes motricité dans un contexte de fonctionnalité. Le domaine de la kinésithérapie s’appuye sur les sciences biomédicales et du comportement.

    Les soins de kinésithérapie sont notamment axés sur les problèmes de motricité et visent à améliorer ou à maintenir la qualité de vie en influant sur les structures anatomiques et physiologiques, en stimulant les fonctions organiques, l’activité des personnes et la réinsertion dans la société, et en agissant sur les facteurs personnels et environnementaux. Le kinésithérapeute s’attelle au rétablissement du patient, en collaboration avec ce dernier, et lui apprend à gérer sa santé au quotidien, en mettant l’accent sur les aspects fonctionnels de la thérapie.

    La kinésithérapie est une profession, dont le champ d’action est large. Elle s’applique aux différentes catégories d’âge, périodes de la vie, besoins en soins et degrés de soins, et tient compte des objectifs sociétaux en termes de santé, à savoir la prévention et la lutte contre notamment le manque d’exercice physique, les chutes et la surcharge pondérale.

    La kinésithérapie contribue ainsi à permettre aux personnes de continuer à prendre part au circuit du travail et à la vie sociale.
    La kinésithérapie s’adresse aussi aux enfants qui présentent des troubles du développement, afin qu’ils puissent continuer à vivre parmi leurs compagnons d’âge. Parallèlement à cela, la kinésithérapie apaise les douleurs du patient et permet aux personnes âgées de mener plus longtemps une vie autonome.

    La demande de soins en kinésithérapie ne cesse de croître. Des phénomènes sociaux tels que le manque d’activité physique et l’excédent de poids ont un impact important sur l’apparition et l’évolution de maladies, affections et syndromes (chroniques). On constate en outre une hausse des affections liées au travail et des problèmes psychiques, ce qui n’est pas sans conséquences pour la qualité de l’activité des personnes.

    Un autre domaine prend de l’ampleur suite au veillissement de la population, à savoir les problèmes de mobilité des personnes âgées, avec une incidence des chutes en augmentation à partir de 65 ans.

    La kinésithérapie contribue de manière non négligeable à la santé publique, à la qualité de vie de chaque patient et des groupes de personnes (maladies chroniques), dans le cadre des soins intra- et extra-hospitaliers ou à domicile.
    Indirectement, que ce soit ou non dans le contexte des soins de santé, le kinésithérapeute contribue à limiter les coûts liés à l’absentéisme et à l’incapacité de travail.

    Le kinésithérapeute travaille toujours, actuellement, sur prescription d’un médecin, conformément aux dispositions légales qui régissent la kinésithérapie. C’est celle-ci qui permet le remboursement du patient.