Source : Conseil National de la Kinésithérapie. Profil professionnel et de compétence du kinésithérapeute en Belgique. Bruxelles: SPF Santé Publique, Sécurité de la Chaine Alimentaire et Environnement. Mars 2010.
Bien que s’occupant principalement du mouvement et de la fonction, le kinésithérapeute s’intéresse aux origines des problèmes de santé et aux conséquences de maladies, dans le but de préserver la santé, d’optimaliser l’indépendance fonctionnelle, de gérer les incapacités physiques et la limitation des activités et d’aider à la réintégration dans la société. Il consacre également une grande attention à la prévention et à l’éducation des personnes.
Le kinésithérapeute examine d’un point de vue fonctionnel les possibilités du patient afin d’analyser sa problématique. Au cours de cette analyse, le kinésithérapeute recherche les facteurs responsables du problème de santé et ses influences, en concertation avec le patient.
Le traitement vise à optimaliser la motricité du patient en fonction de ses capacités et de ses besoins.
Le kinésithérapeute s’efforce d’adapter son traitement en tenant compte du contexte spécifique du patient.
Après avoir procédé à l’examen, le kinésithérapeute situe le problème de santé, pose son diagnostic et établit le plan de traitement.
A cette fin, il se base sur des modèles diagnostics scientifiquement fondés. Pour définir le problème de fonctionnement dont souffre le patient, le kinésithérapeute peut par exemple faire appel à la Classification Internationale Fonctionnelle4 (CIF).
Pour son traitement, le kinésithérapeute utilise différents moyens thérapeutiques en se basant sur son expertise clinique, l’Evidence Based Practice (EBP) et en respectant les droits du patient5.
Au sein de la kinésithérapie, la thérapie du mouvement ou gymnastique médicale a de tout temps été perçue comme le centre de la prise en charge , associée ou non au massage et à la thérapie physique.
Sont aujourd’hui aussi considérées comme relevant de la kinésithérapie : l’infomation et l’accompagnement, la guidance et l’exercice, les thérapies physiques, les actes manuels et la prévention.
Le kinésithérapeute se concentre sur les problèmes motricité dans un contexte de fonctionnalité. Le domaine de la kinésithérapie s’appuye sur les sciences biomédicales et du comportement.
Les soins de kinésithérapie sont notamment axés sur les problèmes de motricité et visent à améliorer ou à maintenir la qualité de vie en influant sur les structures anatomiques et physiologiques, en stimulant les fonctions organiques, l’activité des personnes et la réinsertion dans la société, et en agissant sur les facteurs personnels et environnementaux. Le kinésithérapeute s’attelle au rétablissement du patient, en collaboration avec ce dernier, et lui apprend à gérer sa santé au quotidien, en mettant l’accent sur les aspects fonctionnels de la thérapie.
La kinésithérapie est une profession, dont le champ d’action est large. Elle s’applique aux différentes catégories d’âge, périodes de la vie, besoins en soins et degrés de soins, et tient compte des objectifs sociétaux en termes de santé, à savoir la prévention et la lutte contre notamment le manque d’exercice physique, les chutes et la surcharge pondérale.
La kinésithérapie contribue ainsi à permettre aux personnes de continuer à prendre part au circuit du travail et à la vie sociale.
La kinésithérapie s’adresse aussi aux enfants qui présentent des troubles du développement, afin qu’ils puissent continuer à vivre parmi leurs compagnons d’âge. Parallèlement à cela, la kinésithérapie apaise les douleurs du patient et permet aux personnes âgées de mener plus longtemps une vie autonome.
La demande de soins en kinésithérapie ne cesse de croître. Des phénomènes sociaux tels que le manque d’activité physique et l’excédent de poids ont un impact important sur l’apparition et l’évolution de maladies, affections et syndromes (chroniques). On constate en outre une hausse des affections liées au travail et des problèmes psychiques, ce qui n’est pas sans conséquences pour la qualité de l’activité des personnes.
Un autre domaine prend de l’ampleur suite au veillissement de la population, à savoir les problèmes de mobilité des personnes âgées, avec une incidence des chutes en augmentation à partir de 65 ans.
La kinésithérapie contribue de manière non négligeable à la santé publique, à la qualité de vie de chaque patient et des groupes de personnes (maladies chroniques), dans le cadre des soins intra- et extra-hospitaliers ou à domicile.
Indirectement, que ce soit ou non dans le contexte des soins de santé, le kinésithérapeute contribue à limiter les coûts liés à l’absentéisme et à l’incapacité de travail.
Le kinésithérapeute travaille toujours, actuellement, sur prescription d’un médecin, conformément aux dispositions légales qui régissent la kinésithérapie. C’est celle-ci qui permet le remboursement du patient.